Toute l'histoire du Macasel...

LA FONDATRICE DU MACASEL ET NOTRE MARRAINE, JACQUELINE JURDANT, EXPLIQUE COMMENT LE MACASEL EST NE...

Tout a commencé Le 8 mars 2009.

Je suis invitée par une de mes nièces à une journée de fête familiale, à Villers-la-Ville.

Devant le buffet somptueux, les tables fleuries, l’ambiance chaleureuse, pleine de musiciens, avec des visages inconnus et souriants ??? - c’est pas possible, comment as tu fait ?

- mais, c’est pas moi, c’est le SEL

- ah bon !!!! c’est quoi cette affaire là ?

Et j’ai eu les premières explications de ce mouvement extra. Mon envie ne fait qu’un tour, pourquoi ne pas créer cela à Wavre ?

Un premier contact avec le « Coup de Pouce »

Une réunion d’info où je me rend avec Helga, Chantal et Martine. Je suis super emballée et contacte des amis.

J’organise une première réunion chez-moi le 7 mai avec un invité de prestance, Bernard Simon (organisateur du SEL Coup de Pouce).

Ce premier contact Wavrien, est suivi d’une autre réunion en la salle Columban le 3 juin.

Encore une autre le 23 juin chez-moi, et une suivante le 30 juin chez Yak, toujours avec un Bernard Simon bien encourageant.

Le 30 juillet notre première réunion officielle à l’hôtel de Ville de Wavre. Et voilà l’idée lancée, pleine de devenir !!!!

J.J.

LES DEBUTS...

Début septembre nous étions une trentaine de membres.

A partir de ce moment, nous avons distribué les carnets d'échange et commencé activement la vie du Macasel.

Ensuite nous avons constitué un comité de coordination chargé de régler les multiples questions qui s'offraient à nous: gestion administrative, base de données, modalité des échanges, contact avec la presse, organisation des soirées d'information, comptabilité, questions structurelles, assurance, liens avec les autres SEL, mise en place d'un outil internet, organisation d'activités festives...

Le 25 septembre 2009 a eu lieu notre premier souper festif basé sur le principe de l'auberge espagnole (ou du buffet canadien comme disent nos amis suisses).

Ce fut l'occasion de nous retrouver, de rencontrer d'autres membres et de commencer à tisser des liens de sympathie qui n'ont fait qu'évoluer lors de nos activités suivantes: buffets, soirée cinéclub, soirée jeux de société, balade, bourse aux plantes, mini-conférences et ateliers. Pour le Macasel, l'aspect festif et convivial est au moins aussi important que les échanges de services ou de savoir.

L'OUTIL INTERNET

Au début du Macasel, lorsque la collection de données a été constituée avec les coordonnées des membres, leurs offres etc..., le Macasel avait envisagé de la rendre interactive, en la publiant sur internet.

En septembre 2010, une réunion interSEL a eu lieu au SEL Coup de Pouce.

Là, les organisateurs du Macasel ont rencontré Tim Anderson de Community Forge (organisation à but non lucratif qui développe des sites pour les SEL) Tim Anderson, membre du SEL du Lac (Lausanne, Suisse) et cofondateur de Community Forge présentait un outil internet qu'il avait développé avec Matthew Slater, entre autre pour le SEL du Lac.

Les organisateurs du Macasel ont été séduits et ont commandé l'outil.

D'autres SEL du Brabant Wallon l'ont également commandé ou l'utilisent déjà : le SEL Coup de Pouce (Villers-la-Ville), le SEL de Waterloo, le Seleri (Rixensart), le SEL de Gembloux.

Cet outil est une transposition informatique du carnet d'échange.

Chaque membre dispose d'un compte propre auquel il accéder via son numéro de membre et un mot de passe.

Sur sa page personnelle, le membre peut

  • inscrire les échanges effectués
  • vérifier son solde
  • gérer ses coordonnées
  • introduire les offres et les demandes qu'il propose au Macasel
  • se tenir au courant de la vie du Macasel.

L'outil est arrivé début au mois de mars 2010 et il est pleinement utilisé par les membres du Macasel pour leurs échanges depuis le mois de mai de la même année.

L'INTERSEL

L'interSEL est une association de différents SEL autonomes de Wallonie. L'interSEL a deux objectifs : D'abord partager des documents, des expériences entre SEL, prendre une assurance en commun, avoir des échanges communs avec les médias, les autorités ...

Ensuite permettre les échanges entre membres de différents SEL.

Ces échanges entre SEL pourraient être intéressants dans différents cas :

  • certains membres habitent sur une “frontière” entre 2 SEL et peuvent être plus proches d'un prestateur de service d'un autre SEL
  • certains services sont rares (réparer un luth) et ne se trouvent pas dans tous les SEL
  • des liens familiaux ou autres peuvent unir des membres de différents SEL et nécessiter des échanges entre les SEL

Et cetera...

Le Macasel participe à un groupe de réfléxion avec d'autres SEL Wallons, pour trouver comment procéder, quelle plateforme commune mettre en place pour échanger ces informations.

UN PEU D'HISTOIRE...

Lors de la Grande Dépression de 1930, il y avait peu de travail et pas d'argent. Mais les gens ont continué à échanger leurs biens et services en mettant en place des réseaux de troc.

Pendant ces années-là, une expérience intéressante eu lieu en Autriche à Worgl. Le maire de cette localité fortement touchée par le chômage prit l'initiative de créer une monnaie locale et il provoquait sa dépréciation de 1% tous les mois grâce à un système de timbres apposés sur le billet, ceci pour encourager les gens à faire circuler cette monnaie et à ne pas la thésauriser.

L'argent circula tellement bien que en un an, l'économie locale repris de la vigueur et le chômage diminua radicalement.

Ce système devint une source d'inspiration pour d'autres communes autrichiennes et suscita beaucoup d'intérêt dans le monde.

La Banque Nationale Autrichienne s'opposa à cette expérience et ce système disparut en 1933

Dans les années 70 à l'Ouest du Canada, des mines ont fermé, ce qui a causé une forte augumentation du chômage et un manque d'argent.

En 1976, à Vancouver, David Weston initia un système d’échange basé sur l'unité de temps. Il introduisit des limites négatives pour éviter des endettements excessifs et organisa des réunions dans le but de responsabiliser les participants.

En 1983, Michael Linton s'inspira des idées de David Weston et démarra sur l'île de Vancouver, un système d’échange.

Celui-ci ne se basait pas sur l'unité de temps, mais sur le Green Dollar, qui valait plus ou moins 1 dollar canadien. Michael Linton créa un logiciel informatique pour faciliter les échanges.

Ce système d'échange fut le premier à s'appeler "LETS" : Local Exchange Trading System.

"LETS" a été traduit en français par "SEL" : Système d'Echange Local.

Le LETS de Michael Linton se développa très vite et s'étendit même aux entreprises locales. Sa durée de vie ne fut que de 5 ans, il s'effondra suite à une perte de confiance des participants.

Les causes de cet échec sont imputées à un manque de transparence et une bureaucratie trop lourde. Entre temps, une vingtaine de systèmes semblables s'étaient créés en Amérique du Nord.

A partir de 1984, David Weston donna une série de conférences en Grande Bretagne pour promouvoir ses idées.

Le premier LETS britannique démarra à Norwich en 1985 et quelques autres suivirent.

A partir de 1991, les créations de LETS se multiplièrent grâce à une mauvaise conjoncture économique, et une médiatisation accrue.

On estime que les LETS ont proliféré en 1994 à raison de huit à dix par mois en Angleterre, au Canada, aux USA, en Nouvelle Zélande, en Australie, en Irlande, aux Pays-Bas. En 1994 a été crée le premier SEL en France, à Mirepoix en Ariège.

Cette année-là a également vu le premier LETS en Flandre à Leuven.

Le Sel Coup de Pouce (Ottignie, Louvain-la-Neuve), notre grand voisin et notre référence à cause sa longue expérience, a commencé ses activités en 1997

Le Macasel a enregistré ses premières inscriptions en juin 2009 et se développe rapidement : déjà 100 familles en sont membres.